Compte-rendu de délégation
Lundi 1er mars, pendant une heure, une délégation du CLG des Caillols, composée de 2 représentants parents (FCPE et PEEP), de 4 collègues, de 2 délégués syndicaux (SNES et FO), a été reçue par M. DEMOUGEOT, Inspecteur d’Académie Adjoint.
Le rapport de force est en notre faveur : unité des personnels, unité des parents d’élèves (FCPE et PEEP), unité syndicale (FO, FSU, SUD et SIAES), 339 signatures de parents sur notre cahier de revendications, une journée de grève (80% des personnels)- blocage (parents d’élèves) le jeudi 25 février, interpellation du maire et conseiller général, R. ASSANTE, médiatisation.
Nous avons fait part de notre inquiétude et indignation : 11 compléments de service, ¼ des enseignants sur plusieurs établissements, 60h HSA, 2 à 6 suppressions de postes, perte de 9h dans la DHG, effectifs de 6ème inacceptables (26,4 avec qu’1,2 redoublement par classe possible, des élèves UPI non comptabilisés), des projets sacrifiés.
Nous avons répété : aucune heure sup, transformation des HSA en heures-poste, non à la précarité des personnels, aucune suppression de poste, restitution de nos 9h, création d’une classe de 6ème, restitution des projets, révision de notre classification. Parents d’élèves, personnels, délégués syndicaux ont fait front.
Pour exemple, lorsqu’une collègue annonce à M. DEMOUGEOT, Inspecteur d’Académie Adjoint, que demain se tient une AG et que donc nous devons apporter des réponses aux collègues, l’IA répond : « Vous avez tout à fait raison, c’est mieux des AG que de faire grève ». La parent d’élève FCPE rétorque spontanément : « Nous préférons perdre une journée d’enseignement en bloquant le collège plutôt que de sacrifier une année de scolarité de nos enfants ! »
Lorsque M. DEMOUGEOT nous explique que la dotation horaire nationale, ou enveloppe budgétaire, est diminuée et que donc elle a des conséquences sur la dotation académique et donc sur celle départementale ce qui se traduit par une « solidarité » nécessaire (tous les établissements doivent rendre des heures), un collègue répond : « Ces explications ne nous satisfont pas. Nous sommes là pour enseigner ».
Finalement, M. DEMOUGEOT finit par reconnaître que la répartition heures-poste/HSA est trop déséquilibrée sur notre établissement et s’engage à réduire le nombre d’HSA imposées afin de réduire le nombre de postes en complément de service. Il persévère cependant à dire que les compléments de service ne fragilisent pas les enseignements pour rassurer les parents d’élèves. Tous, nous demandons à répondre :
- « on nous impose l’histoire des arts en 3ème. Comment la mettre en place avec un prof d’histoire sur plusieurs établissements ? » M. DEMOUGEOT répond : « Les prof d’histoire-géo ne sont pas les seuls concernés par cette épreuve ». Réponse d’une membre de la délégation : « Mais les autres disciplines sont également touchées par des compléments de service ! »
- « Comment mettre en place un 1/3 temps pour des élèves dyslexiques si l’enseignant doit quitter son établissement pour en rejoindre un autre ! »…
- « Comment les profs pourront assurer le suivi des élèves, maintenir le lien avec leur famille, s’ils doivent au plus vite aller faire cours dans un autre établissement ? »
Qu’avons-nous obtenu ? des engagements oraux… L’Inspecteur d’Académie Adjoint s’engage à nous communiquer d’ici le 27 mars, date du CTPD (Comité Technique Paritaire Départemental), le nombre d’HSA transformées en heures-poste.
Quant à la création d’une classe de 6ème, M. Demougeot avoue être hésitant et attend de voir les inscriptions supplémentaires légitimes, c’est-à-dire de secteur. Nous lui répondons que les élèves d’UPI non comptabilisés dans les classes, mais qui sont pourtant ponctuellement intégrés, et les possibilités de faire redoubler beaucoup trop limitées suffisent à justifier la création d’ une classe. M. DEMOUGEOT répète qu’il est attentif. Nous lui demandons la garantie que si nous récupérons la classe supprimée, on nous donne les 28h nécessaires. Il nous répond « oui » mais pas uniquement en heures-poste, autrement dit, en partie en heures supplémentaires.
Enfin, dans un second temps, après le 27 mars, l’Inspecteur d’Académie Adjoint se penchera sur les projets. Il demande pour cela à M. PEYRACHE d’évaluer les projets existants. Les projets restent donc menacés.
Pour ce qui concerne notre demande de révision de notre classification, passage de catégorie 4 à 3, qui nous permettrait de diminuer les effectifs par classe, l’Inspection d’Académie nous informe que la classification, dans sa globalité, sera revue pour la rentrée 2011. Il est envisagé une baisse du nombre de catégories (6 à ce jour). Cette annonce laisse envisager une aggravation de nos conditions de travail, des effectifs par classe.
Que faire ?
Nous vous proposons de rester mobilisés. Si la réponse finale de l’IA s’avère insatisfaisante, nous demanderons à nouveau audience et solliciterons à nouveau votre soutien. D’ores et déjà, nous relançons notre demande d’audience auprès du Rectorat.
Les personnels, si la situation n’est pas débloquée, se saisiront d’un appel intersyndical à une grève nationale le 12 mars.
NB
HSA : Heure Supplémentaire annualisée
Un volant de 60 HSA nous est imposé en lieu et place des heures-poste. Quelle en est la conséquence ? Par exemple, en Français, un collègue aura un complément de service de 4h (= devra assurer au moins 4h00 de cours dans un autre établissement) alors que l’ensemble de l’équipe de Français devra absorber 12h50 HSA. Si pour cette matière, nous obtenions la transformation de 4 HSA en 4 HP, le collègue n’aurait pas à être partagé sur plusieurs établissements ; l’équipe n’aurait plus « que » 8h50 heures supplémentaires.
Globalement, si nous obtenions la transformation de toutes les HSA en heures-poste, il n’y aurait plus que 3 collègues sur 11 sur plusieurs établissements !
Complément de service : un enseignant est affecté sur plusieurs établissements, qui ne sont pas nécessairement du même arrondissement, ni même de la même commune.Les membres de la délégation : Mme SLAMTI (FCPE), Mme BESSUEILLE (PEEP), M BAURAND, Mme GALLARD et Mme PEYRAUD (professeurs au collège), Mme HERVET-KNITTEL (professeur en UPI)