vendredi 26 février 2010

Le blocage dans les journaux.

La Provence, numéro du vendredi 26 février.



La Marseillaise, numéro du vendredi 26 février.



20minutes, numéro du jeudi 25 février.

jeudi 25 février 2010

Reportage de LCM.

Journée d'action du jeudi 25.02.10.

La politique de non remplacement de plus d’un départ à la retraite sur deux ainsi que la réforme de la formation des professeurs (88 postes supprimés dans l’académie) entraînent une situation absurde.

Pour la rentrée 2010, le collège n’est pas assez doté en heures pour assurer les enseignements obligatoires.

- 2 à 5 postes sont menacés
- Les enseignants sont obligés d’alourdir leur service par des heures supplémentaires artificielles pour combler les départs à la retraite et les suppressions de postes.

Les conséquences sont désastreuses pour les élèves :

- Tous les projets (de soutien comme d’excellence) ne peuvent être assurés.
- Les classes sont surchargées, ce qui empêche un enseignement différencié pourtant indispensable dans des classes hétérogènes.
- Les demi-groupes indispensables en langues, en sciences sont supprimés.
- Le redoublement, qui offre à certains élèves une seconde chance pour leur orientation, est de plus en plus rare.

Les économies budgétaires touchent aussi le fonctionnement interne du collège : le CDI, l’infirmerie sont partiellement ouverts : comment 800 élèves peuvent -ils correctement avoir accès au CDI ? Un élève peut il choisir quand il tombe malade ? Comment un poste et demi suffit il à traiter des dossiers d’inscription, de bourse….. de 800 élèves ?

Cette situation est le reflet d’un service public sans cesse attaqué, sacrifié. C’est pourtant ce même service public qui définit les valeurs de la France, ce service public qui par définition se doit de garantir l’égalité de tous les Français face à la loi, à la sécurité, aux soins, à la justice, à l’éducation….

A l’heure des questionnements sur l’identité nationale, quelle société, pour quels citoyens, préparons -nous ?



mercredi 24 février 2010

mardi 23 février 2010

Le collège des Caillols sur Marsinfos.fr.

Un premier retour de la Presse est disponible ici : http://www.marsinfos.fr

Collège bloqué jeudi.

Le collège sera bloqué par les parents d'élèves ce jeudi 25 février. Il n'y aura donc pas cours puisque les élèves ne seront pas accueillis dans l'établissement.

Les professeurs ont par ailleurs décidé de se mettre en grève ce même jour.

Une délégation de parents d'élèves et de professeurs ira au Rectorat l'après-midi pour discuter des revendications.

L'Inspecteur d'Académie a confirmé ce matin qu'il recevrait une délégation de parents d'élèves et de professeurs du collège lundi 1er mars à 17h.

Lettre des parents d'élèves à l'Inspecteur d’Académie.


Monsieur l’Inspecteur d’Académie,


Nous venons de prendre connaissance de la Dotation Globale Horaire de notre établissement et nous tenons à vous faire part de notre inquiétude de parents car le calcul du nombre d’élèves et d’heures d’enseignements manque de cohérence.

La prévision des effectifs pour la rentrée 2010 soit 690 élèves ne tient pas compte des migrations internes et du développement urbain très important dans notre secteur, par exemple depuis la rentrée 2009 nous avons accueilli à ce jour 12 élèves supplémentaires. Pour les effectifs de 6è il est prévu 158 élèves sans possibilité d’intégrer les élèves souhaitant incorporer la section sportive ainsi que les élèves du secteur qui auront reçu une non affectation des établissements privés.


Nous trouvons que l'ajustement de la DGH par rapport à la diminution d'effectifs de 6è prévue cette année, n'est pas proportionnel dans notre cas par rapport aux autres établissements. Nous constatons que nous sommes injustement pénalisés.


En effet nous vous rappelons que notre collège comprend un % très élevé de familles défavorisées et d'élèves boursiers supérieur à la moyenne du département. Nous sommes soucieux du maintien de la mixité sociale dans notre collège qui est un critère primordial d'équilibre et de représentation par rapport aux collèges environnants.


De plus, nous trouvons que l’augmentation des effectifs par classe est défavorable à de bonnes conditions d’apprentissage et de réussite. La forte augmentation du nombre d'HSA entraine un manque de stabilité des enseignants et aggrave cette situation.


La dotation horaire est insuffisante pour permettre la continuité des projets pédagogiques qui existent actuellement. Nous attirons votre attention sur le fait que depuis trois ans le collège propose une option LV2 depuis la classe de 5è pour les élèves en réussite, très apprécié par les familles. Nous souhaiterions que ce projet soit reconnu et bénéficie de moyens spécifiques afin d’assurer sa pérennité dans notre établissement.


La réduction de la dotation horaire de la section sportive est nuisible à son bon fonctionnement. Celle-ci, très développée au sein de notre établissement s’en trouve fragilisée. Nous avons de nombreux licenciés pratiquants des activités hebdomadaires avec assiduité et ce durant toute l’année, aussi les résultats s'avèrent remarquables en compétitions.

La révision et revalorisation de notre DGH sont indispensables afin de rétablir un H/E plus juste et au minimum à la moyenne de la typologie et de diminuer le nombre d’HSA.


Nous vous demandons de bien vouloir porter une attention toute particulière à notre demande et nous serons vigilants sur les modifications apportées sur les conditions de cette rentrée 2010.


Veuillez recevoir, Monsieur l’Inspecteur d’Académie, l’expression de nos respectueuses salutations.




lundi 22 février 2010

Collège des Caillols en danger !!!


Venez nombreux participer à une Assemblée Générale des personnels et des parents

Mardi 23 février à partir de 17 heures

et contresigner devant le collège notre demande d’audience à l’Inspection Académique, au Rectorat.


Madame, Monsieur,

Le nombre d’heures attribué par l’Inspection Académique pour la rentrée 2010-2011 est insuffisant pour reconduire le fonctionnement actuel du Collège des Caillols.


Concrètement, quelles sont les conséquences pour vos enfants ?


- Des classes surchargées ;

- Des projets menacés :
- l’heure d’ATP en 6e (Aide au Travail Personnel) ;
- les heures de soutien et/ou d’approfondissement en 5e ;
- les heures d’orientation en 4e et en 3e ;
- les projets d’excellence : section sportive ‘athlétisme’, classes européennes en espagnol et en italien, latinistes, projet science, DP3…

- Des enseignants partagés entre plusieurs établissements :
- méconnaissance des élèves, des familles et des équipes éducatives ;
- emplois du temps de vos enfants perturbés.

- Réforme de la formation des enseignants :
- professeurs remplacés par des étudiants non formés.


Nous ne pouvons pas cautionner le sacrifice de l’école de vos enfants !

C’est pourquoi, soutenus par les sections syndicales locales (SN-FO-LC, SNES-FSU, SNEP-FSU, SNUIPP-FSU, SUD, SIAES) et les conseils locaux des fédérations de parents d’élèves (FCPE et PEEP), nous demandons à être reçus rapidement à l’Inspection Académique et au Rectorat afin d’obtenir satisfaction sur nos et vos revendications :

- maintien des enseignements ;
- création d’une classe supplémentaire pour chaque niveau, avec la totalité des moyens nécessaires (heures, postes) pour alléger les effectifs des classes, répondre aux besoins des élèves et permettre aux enseignants de travailler dans des conditions acceptables ;
- réexamen de la typologie du rectorat de notre établissement, en fonction de la diversité des profils d’élèves accueillis, afin de pouvoir disposer de moyens supplémentaires ;
- création d’un deuxième poste de documentaliste ;
- création d’un nouveau poste d’administratif ;
- refus des compléments de service qui fragilisent les personnels et les enseignements ;
- refus de toute suppression de poste ;
- conversion des heures supplémentaires en heures-poste.

Lettre détaillée aux parents.

Madame, Monsieur,

Les personnels du collège des Caillols, 12e arrondissement de Marseille, ont décidé de mener une action d’information et de sensibilisation au sujet de la rentrée scolaire 2010.

En effet, nous venons de recevoir de la part de l’Inspection Académique notre Dotation Globale Horaire (DGH : nombre d’heures dont disposera le collège pour fonctionner) pour l’année 2010-2011, dotation qui est insuffisante.

Concrètement, quelles sont les conséquences pour vos enfants ?

- Des classes surchargées :

Par exemple, les classes de 4e seront composées de 26 élèves. Sur un temps de cours de 55 minutes, nous avons 2 minutes à consacrer à chaque élève alors qu’on nous impose un suivi de plus en plus individualisé (dispenser un savoir, terminer le programme, mettre les élèves en activité concrète - manipulation, exercices, méthodologie, apprentissage des langues étrangères -, gérer la discipline et la grande hétérogénéité des élèves du collège...).
Les effectifs prévus sont : 27 élèves par classe pour les 6e, 25 pour les 5e, 26 pour les 3e. Ces effectifs très lourds découlent de la classification de notre établissement en catégorie 4 selon le Rectorat, classification que nous n’acceptons pas. Ajoutons que les élèves déficients intellectuels de l’UPI (Unité Pédagogique d’Intégration) doivent être intégrés dans les classes mais ne sont pas comptabilisés dans les effectifs prévus.
Ces seuils nous empêchent donc de proposer le redoublement aux élèves qui en auraient besoin. Par exemple, un élève de 3e voulant intégrer une 2de générale ne pourra plus envisager un redoublement pour bénéficier d’un meilleur dossier.

- Des projets menacés :

Les professeurs du collège des Caillols ont à cœur de proposer des projets permettant à chaque élève de s’épanouir et de progresser.
En 6e, l’heure hebdomadaire d’ATP (Aide au Travail Personnel) est menacée. Pourtant, elle permet aux élèves d’acquérir les méthodes fondamentales du travail au collège afin de devenir autonome. C’est un outil indispensable pour détecter rapidement les élèves en très grande difficulté.
En 5e, les heures de soutien et/ou d’approfondissement disparaissent (aide en français et en maths, projet scientifique et découverte d’une deuxième langue étrangère).
En 4e et en 3e, les heures d’information sur l’orientation sont menacées.
Par ailleurs, le collège propose aux élèves motivés des projets d’excellence parmi lesquels la section sportive ‘athlétisme’ l’une des plus performantes de France, des classes européennes en espagnol et en italien, la formation de latinistes… Or, ces projets sont menacés par la diminution de la Dotation Horaire : la section sportive perd une heure et le Rectorat refuse de reconnaître officiellement les sections européennes (ce qui implique moins de moyens), la DP3 disparaît.

- Des enseignements fragilisés :

Huit enseignants seront contraints de travailler sur plusieurs établissements du département (complément de service). Ainsi, ces professeurs connaissent moins leurs élèves et leur famille, les équipes éducatives. Leur enseignement et leurs interventions au sein du collège sont donc fragilisés. De plus, les emplois du temps de vos enfants risquent d’être perturbés : multiplication des heures de permanence, de plus en plus de cours à 13h, deux heures de cours de la même matière dans la journée.
Tout le personnel enseignant est concerné par le manque de moyens accordés à l’Education Nationale et dont les enfants font les frais puisque, par exemple, le CDI n’est pas ouvert sur tout le temps scolaire et une seule documentaliste assure le suivi de 810 élèves.
Le personnel d’encadrement est lui aussi insuffisant : l’infirmerie n’est ouverte que partiellement, puisqu’il n’y a qu’une seule infirmière. Par ailleurs, le médecin scolaire, l’assistante sociale, la conseillère d’orientation psychologue sont déjà partagés entre plusieurs établissements et continuent malgré tout à assurer un excellent travail de suivi personnalisé des élèves en difficulté, en concertation avec les équipes pédagogiques. C’est bien tout ce travail collectif qui est menacé par la surcharge de travail et la dispersion des collègues.
De même, la gestion administrative de l’ensemble de l’établissement ne repose que sur un poste et demi, ce qui prouve encore une fois le manque de moyens accordés à notre établissement.


Cette situation très préoccupante s’insère dans la logique de la politique gouvernementale et touche tous les établissements scolaires.
En effet, dans le seul souci de faire des économies et de « réformer » le service public, l’Etat impose le non remplacement d’un départ sur deux à la retraite dans la Fonction Publique d’ici 2012. À la rentrée 2010, il est prévu de supprimer 16 000 postes. À l’échelle de notre collège, cette directive se traduit par la suppression de 3 postes.

La situation s’aggrave avec la réforme de la formation des enseignants. Les remplacements ne seront plus assurés par des professeurs mais par des étudiants non formés.

Nous ne pouvons pas cautionner le sacrifice de l’école de vos enfants sous prétexte d’économie « comptable ». L’État vous doit plus qu’une Éducation Nationale dégradée.

C’est pourquoi, soutenus par les sections syndicales locales (SN-FO-LC, SNES-FSU, SNEP-FSU, SNUIPP-FSU, SUD, SIAES) et les conseils locaux des fédérations de parents d’élèves (FCPE et PEEP), nous demandons à être reçus rapidement à l’Inspection Académique et au Rectorat afin d’obtenir satisfaction sur les points suivants :

- maintien des enseignements (ATP, heures de soutien et/ou d’approfondissement, heures d’orientation, heures de projet (section sportive, classe européenne, projet science, DP3) ;
- création d’une classe supplémentaire pour chaque niveau, avec la totalité des moyens nécessaires (heures, postes) pour alléger les effectifs des classes, répondre aux besoins des élèves et permettre aux enseignants de travailler dans des conditions acceptables ;
- réexamen de la typologie du rectorat de notre établissement, en fonction de la diversité des profils d’élèves accueillis, afin de pouvoir disposer de moyens supplémentaires ;
- création d’un deuxième poste de documentaliste ;
- création d’un nouveau poste d’administratif ;
- refus des compléments de service qui fragilisent les personnels et les enseignements ;
- refus de toute suppression de poste ;
- conversion des heures supplémentaires en heures-poste.


Parents, nous nous adressons à vous pour vous présenter la situation mais aussi pour vous demander votre soutien. Nous vous proposons donc de contresigner notre demande d’audience à l’Inspection Académique, au Rectorat et de participer à une Assemblée Générale des personnels et des parents d’élèves.

Lettre à la Presse.

Madame, Monsieur,


Les personnels du collège des Caillols, 12e arrondissement de Marseille, ont décidé de mener une action d’information et de sensibilisation auprès des parents d’élèves et de l’opinion publique au sujet de l’évolution de leurs conditions de travail qui se dégradent.


En effet, nous venons de recevoir notre Dotation Globale Horaire pour l’année 2010-2011, c'est-à-dire le nombre d’heures dont disposeront les enseignants pour effectuer leur travail. Elle se compose d’heures-poste et d’heures supplémentaires :
- les heures-postes sont les heures que doit passer un enseignant devant ses classes (la majorité des professeurs certifiés passe 18h devant les élèves) ;
- une seule heure supplémentaire peut être légalement imposée à chaque enseignant.

Il s’avère que cette dotation est particulièrement absurde. D’une part, le nombre d’heures-poste est réduit de 37 heures alors qu’une classe de 6e seulement (soit l’équivalent de 25 heures-poste) sera supprimée à la rentrée en raison de la diminution du nombre d’élèves liée à l’évolution démographique. D’autre part, le nombre d’heures supplémentaires est augmenté de 17 heures.
La Dotation Globale Horaire 2010 se compose donc de 809 heures, dont 749 heures-poste et 60 heures supplémentaires.

Or, concrètement, les conséquences sont les suivantes :
- trois postes sont menacés de suppression (alors que 60 heures supplémentaires représentent plus de 3 postes de professeurs certifiés) ;
- huit matières sur les neuf restantes peuvent voir un de leurs enseignants contraint d’effectuer un complément de service dans un ou plusieurs autres établissements du département.

Nous voyons comme seule explication de cette mauvaise DGH le souci de répartir le nombre d’heures supplémentaires excessif, imposé à notre établissement alors qu’il nous manque des heures-poste.

Prenons l’exemple de la physique-chimie : le collège a besoin de 37 heures d’enseignement et actuellement deux enseignantes fournissent 18h chacune ; il n’y a donc qu’une heure supplémentaire à assurer. Mais en 2010, notre établissement devant absorber artificiellement 60 heures supplémentaires toutes matières confondues, l’une de ces deux enseignantes verra son service fractionné en deux ou trois établissements. Elle effectuera donc 15 heures-poste au collège des Caillols et 3 heures-poste dans un ou deux autres établissements. Par cette manipulation calculée, le besoin en heures supplémentaires augmentera artificiellement pour passer à 4 heures. Ces 4 heures supplémentaires devront être assurées par les deux enseignantes du collège, et celle des deux qui complètera son service à l’extérieur pourra très bien se voir imposer d’autres heures supplémentaires dans ce ou ces établissements.
En effet, le fractionnement d'un poste -aux fins de répartir des heures supplémentaires- consiste à déclarer dans un premier temps que l'on n'a besoin que d'une partie de ce poste et que l'on met le complément de service de l'enseignant concerné à disposition d'un ou de plusieurs autres établissements (ce qui se traduit par une baisse de la consommation des heures-poste). Puis dans un deuxième temps, et puisqu'il faut finalement bien assurer les heures de cours dans la discipline, on déclare un besoin d'heures supplémentaires qui seront prises en charge par les enseignants en poste au collège et/ou par un enseignant venu d'un autre collège.


Tout ceci aggrave encore de manière très inquiétante nos conditions de travail :

- En effet, il convient de rappeler à tous qu’un professeur, en plus des 18 heures passées en classe avec les élèves, doit : préparer ses séances des cours, corriger les copies, assurer un suivi individuel, rencontrer les parents d’élèves, gérer les problèmes de discipline… Le ministère lui-même évalue le temps de travail d’un enseignant à un minimum de 40 heures hebdomadaires sur une base de 18 heures de présence devant élèves. Rappelons de plus qu’un enseignant est rémunéré sur une base de 10 mois par an avec un salaire réparti sur 12 mois et qu’un enseignant, considéré comme fonctionnaire de catégorie A (minimum bac+5) et titulaire d’un concours national, débute sa carrière à 125% du SMIC (soit 1450 €).
- Par ailleurs, la diminution des heures-poste nous impose des classes de plus en plus surchargées. Par exemple, à la rentrée 2010, les classes de 4e seront composées de 29 élèves. Sur un temps de cours de 55 minutes, nous avons moins de 2 minutes à consacrer à chaque élève alors qu’on nous impose un suivi de plus en plus individuel (dispenser un savoir, mettre les élèves en activité concrète - manipulation, exercices, méthodologie -, gérer la discipline et la grande hétérogénéité des élèves du collège...)
- De plus, le collège des Caillols a pris sur lui d’accueillir actuellement : une 3e d’Insertion, une SEGPA (Section d’Enseignement Général et Professionnel Adapté) pour les élèves en grande difficulté, une UPI (Unité Pédagogique d’Intégration) de déficients intellectuels, des élèves déficients auditifs, un enfant de la Lune (et 5 dans les années à venir), sans compter un nombre conséquent d’élèves bénéficiant d’un temps scolaire adapté en raison de difficultés médicalement reconnues (dyslexie, mutisme, autisme…)
Et cette hétérogénéité implique évidemment un effort supplémentaire de suivi de la part de l’équipe pédagogique sans qu’aucune formation spécifique n’ait été prévue.
- En outre, les professeurs du collège des Caillols ont à cœur de proposer aux élèves motivés des projets d’excellence parmi lesquels la section sportive ‘athlétisme’ la plus performante du département, des classes européennes en espagnol et en italien, la formation de latinistes… Or, ces projets sont menacés par la diminution de la Dotation Horaire : la section sportive perd une heure et le Rectorat refuse de reconnaître officiellement les sections européennes (ce qui implique moins de moyens), tandis qu’un poste d’enseignant de latin est supprimé.

Pour toutes ces raisons, la surcharge de travail induite par les heures supplémentaires imposées décourage peu à peu les enseignants qui, surchargés de missions et non reconnus par l’Instance Académique, risquent de ne plus pouvoir ni vouloir assurer ces différents projets.
Car il faut bien comprendre que les compléments de services, qui dispersent les enseignants sur plusieurs établissements, accentuent indiscutablement les difficultés à s’impliquer dans la vie de l’établissement (suivi des élèves, travail en équipe, projets…).

Tout le personnel enseignant est concerné par le manque de moyens accordés à l’Education Nationale et dont les enfants font les frais puisque, par exemple, le CDI n’est pas ouvert sur tout le temps scolaire et une seule documentaliste assure le suivi de 810 élèves. Le personnel d’encadrement est lui aussi insuffisant : l’infirmerie n’est ouverte que partiellement, puisqu’il n’y a qu’une seule infirmière.
Par ailleurs, le médecin scolaire, l’assistante sociale, la conseillère d’orientation psychologue sont déjà partagés entre plusieurs établissements et continuent malgré tout à assurer un excellent travail de suivi personnalisé des élèves en difficulté, en concertation avec les équipes pédagogiques. C’est bien tout ce travail collectif qui est menacé par la surcharge de travail et la dispersion des collègues.
De même que la gestion administrative de l’ensemble de l’établissement ne repose que sur un poste et demi, ce qui prouve encore une fois le manque de moyens accordés à notre établissement.


Cette situation, qui nous semble très préoccupante, s’insère dans la logique de la politique gouvernementale.

En effet, dans le seul souci de faire des économies et de « réformer » le service public, l’Etat impose le non remplacement d’un départ sur deux à la retraite dans la Fonction Publique d’ici 2012. À la rentrée 2010, il est prévu de supprimer 16 000 postes. À l’échelle de notre collège, cette directive se traduit par la suppression de 3 postes. Le service public se voit imposer des économies tandis qu’on apprend que les banques et d’autres secteurs privés reçoivent des sommes importantes sans contrepartie, pour « atténuer » une crise dont ils ont été reconnus comme responsables.
Peut-on sacrifier un service public fait pour tous au point d’en arriver à des situations aberrantes comme dans l’académie de Créteil qui mettent enfants et adultes en danger ?

Or, la situation ne peut qu’empirer puisque la réforme de la formation des enseignants, qui participe de cet objectif d’économiser des postes, précarise et met en danger nos jeunes collègues débutants : les enseignants stagiaires seront lâchés dans des établissements à temps complet, sans aucun suivi ni formation, tandis que les remplacements ne seront plus assurés par des professeurs remplaçants titulaires, mais par des étudiants en master, à qui on imposera un quota d’heures d’enseignement pour valider leur diplôme. Cela permettra donc à l’Etat de disposer d’un vivier de « remplaçants » corvéables à merci.

Il est donc évident que, contrairement à ce qu’affirme le gouvernement, ces réformes ne profiteront pas aux élèves.
C’est pourquoi, soutenus par les sections syndicales locales (SN-FO-LC, SNES-FSU, SNEP-FSU, SNUIPP-FSU, SUD, SIAES) et les fédérations de parents d’élèves (FCPE et PEEP), nous demandons à être reçus rapidement à l’Inspection Académique et au Rectorat afin d’obtenir satisfaction sur les points suivants :

- refus de toute suppression de poste ;
- refus des compléments de service qui fragilisent les personnels et les enseignements ;
- conversion des heures supplémentaires en heures-poste ;
- réexamen de la typologie du rectorat de notre établissement, en fonction de la diversité des profils d’élèves accueillis, afin de pouvoir disposer de moyens supplémentaires ;
- création d’une classe supplémentaire pour chaque niveau, avec la totalité des moyens nécessaires (heures, postes) pour alléger les effectifs des classes, répondre aux besoins des élèves et permettre aux enseignants de travailler dans des conditions acceptables ;
- création d’un deuxième poste de documentaliste ;
- création d’un nouveau poste d’administratif.

Si nos revendications ne sont pas entendues et satisfaites, nous envisageons des actions de pression diverses et coordonnées.